Après avoir testé le Moto G85 5G, que j’ai beaucoup apprécié, c’est au tour du Motorola G35 5G de passer entre mes mains pour un test approfondi. Successeur du Moto G34 de l’année dernière, ce nouveau modèle apporte plusieurs améliorations, notamment un écran Full HD+ et un nouveau processeur, l’Unisoc T760, basé sur une architecture en 6 nm.
L’autre grande nouveauté est l’ajout d’une caméra grand-angle de 8 MP, qui remplace enfin le capteur macro peu utile du modèle précédent. Pour le reste, on retrouve la même batterie de 5000 mAh avec une charge rapide de 18 W, inchangée par rapport à l’an dernier.
Côté photo, le Moto G35 5G propose un capteur principal de 50 MP à l’arrière et une caméra selfie de 16 MP à l’avant. Il tourne sous Android 14, mais Motorola ne promet malheureusement qu’une seule année de mises à jour.
Pour la configuration, vous aurez le choix entre 128 ou 256 Go de stockage et 4 ou 8 Go de RAM.
Design du Motorola G35 5G
Le Moto G35 5G reprend le design élégant et soigné de la gamme G de Motorola, avec une finition au choix entre un plastique mat discret et un cuir vegan plus raffiné. Son format légèrement plus grand que le Moto G34 5G ne l’empêche pas d’être plus fin, avec seulement 7,79 mm d’épaisseur, et son poids reste contenu à 188 g (ou 191 g pour la version en cuir).
L’ergonomie est soignée, avec une bonne prise en main et un dos en polycarbonate qui évite qu’il ne glisse trop facilement. Le capteur d’empreintes est intégré au bouton d’alimentation, une solution fiable mais qui manque un peu de réactivité. En revanche, pas d’étanchéité annoncée, même si Motorola parle une fois de plus de « design hydrofuge », suffisant pour résister à une pluie fine. Petite surprise appréciable : un étui en caoutchouc transparent est inclus dans la boîte. Ce n’est pas du haut de gamme, mais c’est toujours ça de pris.
Côté écran, on retrouve une dalle LCD de 6,72 pouces avec une résolution de 1080 × 2400 pixels et un taux de rafraîchissement de 120 Hz. La luminosité est bonne et permet une lisibilité correcte en extérieur, mais les angles de vision ne sont pas excellents et on note la présence d’une fine couche d’air qui donne un effet d’ombre sur les bords.
Enfin, pour ceux qui tiennent à leur casque filaire, Motorola a conservé une prise jack 3,5 mm sur la tranche inférieure, un détail de plus qui montre que ce Moto G35 5G a été pensé pour offrir un bon rapport qualité-prix.
Afficheur du Motorola G35 5G
Le Moto G35 5G mise sur un écran LCD de 6,72 pouces en Full HD+ (1080 x 2400), un vrai plus par rapport au 720p de son prédécesseur. Les textes et images restent nets, et avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz, la navigation est fluide, même si le téléphone montre parfois quelques ralentissements.
Les couleurs sont vives et agréables, surtout en mode Vivid, mais ne vous attendez pas à la profondeur et au contraste d’un écran OLED. Motorola a privilégié une dalle LCD lumineuse, atteignant jusqu’à 783 nits, ce qui permet une bonne lisibilité même en extérieur. Le HDR est bien géré, rendant les vidéos éclatantes dans de bonnes conditions d’éclairage.
Si l’expérience visuelle est globalement réussie, les haut-parleurs restent un point faible. Ils sont puissants, mais ne suffisent pas à offrir une immersion audio convaincante. Malgré tout, pour un appareil à ce prix, cet écran reste une belle réussite.
Logiciel et performance du Motorola G35 5G
Le Moto G35 5G tourne sous Android 14 avec l’interface My UX de Motorola, une version épurée qui intègre quelques fonctionnalités exclusives comme Motorola Secure pour la sécurité et Family Space pour le contrôle parental. L’expérience est fluide, avec peu de bloatware, si ce n’est quelques applications préinstallées, dont un jeu discret en haut de l’écran d’accueil.
Le smartphone bénéficiera d’une mise à jour vers Android 15, mais Motorola ne prévoit qu’un seul passage vers une nouvelle version du système, ce qui peut sembler limité. En revanche, les mises à jour de sécurité sont assurées jusqu’en août 2027, garantissant une certaine longévité logicielle.
Le Moto G35 5G embarque la puce Unisoc T760, un processeur octa-core gravé en 6 nm qui offre des performances correctes pour un smartphone de cette gamme. Il se compose de six cœurs Cortex-A76 cadencés à 2,2 GHz et de quatre cœurs Cortex-A55 à 2 GHz, accompagnés d’un GPU Mali-G57 MC4. Sans être une bête de course, il se situe à un niveau comparable au Dimensity 6300 de MediaTek et rivalise avec certains modèles plus chers comme le Galaxy A16 5G.
Les benchmarks révèlent des performances modestes, avec un score de 743 en mono-cœur et 2189 en multi-cœur. Ce n’est pas un smartphone taillé pour le gaming ou les tâches intensives, mais pour un usage classique, il reste efficace et bien optimisé.
Dans un usage quotidien, il s’en sort bien pour la navigation web, la messagerie et les réseaux sociaux. L’expérience est fluide sur Google Discover, avec un défilement agréable et réactif. En revanche, les applications plus gourmandes comme Snapchat ou Google Maps montrent parfois quelques ralentissements. L’installation et le chargement des applications prennent un peu plus de temps, tout comme l’enregistrement des photos, qui peut être un peu lent.
Caméra du Motorola G35 5G
Le Moto G35 5G embarque un appareil photo principal de 50 MP avec une ouverture f/1.8, accompagné d’un capteur ultra-large de 8 MP f/2.2. Ce dernier remplace le capteur macro des modèles précédents, un choix plus pertinent pour la plupart des utilisateurs. À l’avant, un capteur selfie de 16 MP permet des ajustements pour améliorer les portraits.
En pleine lumière, le capteur principal délivre des clichés corrects, bien adaptés aux réseaux sociaux. Les couleurs sont parfois un peu trop saturées et les hautes lumières légèrement surexposées, mais dans l’ensemble, la qualité reste décente pour un smartphone de cette gamme. L’ultra-grand-angle, bien que pratique, affiche un rendu plus terne et un manque de netteté, ce qui limite son intérêt pour les photos détaillées.
Les performances se dégradent rapidement en basse lumière. Le mode nuit rehausse la luminosité sans réellement améliorer les détails ni réduire le bruit. L’absence de stabilisation optique complique encore les prises de vue dans ces conditions, et tout mouvement entraîne un flou important. De plus, le traitement des images peut être lent, ce qui rend difficile la capture de photos en rafale.
Si l’ensemble est loin d’être parfait, il reste fonctionnel pour un usage occasionnel, à condition de privilégier de bonnes conditions d’éclairage.
Autonomie du Motorola G35 5G
Le Moto G35 5G est équipé d’une batterie de 5000 mAh, offrant une autonomie correcte mais sans réelle amélioration par rapport à son prédécesseur. Lors des tests, il a tenu environ 10 heures et 30 minutes en utilisation intensive, soit un peu moins que le Moto G34 5G. Cette légère baisse est probablement due à l’écran Full HD+ plus énergivore.
Le principal point faible reste la charge. Motorola limite une fois de plus la puissance à 18 W, ce qui ralentit considérablement le processus. Avec un chargeur compatible, le téléphone atteint environ 21 % en 15 minutes et 36 % en 30 minutes. Une charge complète prend environ 1 heure et 45 minutes. De plus, aucun chargeur n’est fourni dans la boîte, ce qui oblige les utilisateurs à en acheter un séparément s’ils n’en possèdent pas déjà un adapté.
Si l’autonomie est satisfaisante pour une journée d’utilisation classique, la charge lente peut être frustrante, surtout pour ceux habitués aux technologies plus rapides proposées par la concurrence.
Cependant, le téléphone n’est pas exempt de compromis. Ses performances sont parfois limitées, avec quelques ralentissements notables, notamment dans les applications exigeantes. L’appareil photo principal de 50 MP et l’ultra-grand-angle de 8 MP offrent des résultats corrects en bonne lumière, mais peinent en basse luminosité. De plus, la charge de 18 W est lente, et aucun chargeur n’est inclus.
Si vous cherchez un smartphone d’appoint ou un modèle à petit budget, le Moto G35 5G peut convenir. Mais si la fluidité et la photographie sont des critères essentiels pour vous, d’autres options méritent d’être envisagées.