Poco vient récemment de lancer sa nouvelle gamme Poco F7 en France, accompagnée du Poco M7 Pro 5G, le successeur du Poco M6 Pro, que j’avais personnellement bien apprécié.
Il s’agit d’un smartphone d’entrée/milieu de gamme, avec des caractéristiques plutôt intéressantes, notamment un écran AMOLED de 120 Hz, qu’on retrouvait déjà sur le Poco M6 Pro.
On bénéficie également d’un processeur plus performant que celui de l’an dernier. Il s’agit d’une puce signée Mediatek : la Dimensity 7025 Ultra, gravée en 6 nm.

Le smartphone arrive avec Android 14 et la surcouche maison HyperOS. C’est un peu décevant, sachant qu’Android 15 est sorti avant lui. Cela dit, Poco corrige partiellement le tir en promettant 4 ans de mises à jour logicielles en Europe. J’insiste sur “en Europe”, car ailleurs, les utilisateurs n’auront droit qu’à deux ans de mises à jour. Concrètement, cela veut dire qu’en Europe vous devriez recevoir Android 18, tandis que votre ami indien ou marocain ne dépassera pas Android 16.
Le Poco M7 Pro est proposé avec 8 ou 12 Go de RAM, accompagnés de 256 Go de stockage.
Côté autonomie, on retrouve une batterie de 5110 mAh avec une charge rapide filaire de 45W.
Enfin, en ce qui concerne la photo, on note l’absence d’un ultra grand-angle, pourtant présent sur le modèle de l’année dernière. Cette année, le Poco M7 Pro embarque seulement deux caméras à l’arrière, dont une seule vraiment utile : un capteur principal de 50 MP avec une ouverture de f/1.5. Il est accompagné d’un capteur de profondeur de 2 MP à ouverture f/2.4.
Design du Poco M7 Pro 5G
En termes de design, le Poco M7 Pro se distingue nettement du Poco M6 Pro. Cette fois-ci, on a droit à un design bicolore vertical, avec une ligne qui coupe le dos du smartphone dans le sens de la hauteur. L’îlot photo est carré et ressort légèrement ; il intègre les deux capteurs, un flash LED, ainsi que le logo Poco.

Le design est, à vrai dire, plutôt réussi. L’appareil donne une impression de solidité et ne fait pas du tout cheap. Les matériaux utilisés sont de bonne qualité et l’assemblage inspire confiance.
Dès la première prise en main, j’ai vraiment apprécié le ressenti. Les bords arrière sont légèrement incurvés, ce qui améliore la prise en main. Avec une largeur de seulement 75 mm, le smartphone tient parfaitement dans la paume. Il est léger, mais un peu glissant sans coque. Dans l’ensemble, c’est un téléphone qui a de l’allure.

À l’avant, on retrouve un écran de 6,67 pouces protégé par du Gorilla Glass 5. Les bordures sont assez fines, ce qui est un bon point dans cette gamme de prix. Un petit poinçon en haut de l’écran abrite la caméra selfie, et on trouve également un lecteur d’empreintes sous l’écran, en partie inférieure.

La bascule de volume et le bouton d’alimentation sont situés sur le côté droit. En bas, on retrouve un port USB Type-C, un micro, un haut-parleur et le tiroir SIM.

Sur la tranche supérieure, on a une prise casque 3,5 mm, un second micro, un autre haut-parleur et même un blaster IR.

Afficheur du Poco M7 Pro 5G
L’écran AMOLED de 6,67 pouces du Poco M7 Pro est sans aucun doute l’un des principaux arguments de vente du smartphone. On a ici un excellent panneau AMOLED avec une résolution de 1080 x 2400 pixels, offrant une densité de 395 ppi, et un taux de rafraîchissement de 120 Hz.

Côté luminosité, j’ai obtenu des résultats très proches de ceux du modèle de l’an dernier, avec un pic mesuré à 1100 nits. C’est tout simplement au-dessus de ce qu’on peut trouver sur des modèles comme le Galaxy A26 5G, voire même le Galaxy S24. Autant dire que vous n’aurez aucun souci de lisibilité, que ce soit dans l’obscurité totale ou en plein soleil.
La luminosité peut descendre jusqu’à 2,4 nits, ce qui permet une utilisation très confortable dans l’obscurité.
J’ai également mesuré un delta E de 1,80, ce qui est tout simplement excellent pour cette gamme de prix. Les couleurs sont très bien calibrées, et l’affichage est fidèle.
Franchement, l’écran de ce Poco M7 Pro est digne d’un smartphone vendu plus de 600 euros. Je l’ai adoré à l’usage, notamment pour la qualité des couleurs et la fluidité. Poco a fait un excellent travail sur ce point.
Logiciel et Performance du Poco M7 Pro
Le Poco M7 Pro arrive sous Android 14, accompagné de la surcouche maison HyperOS. Dans l’ensemble, la personnalisation est assez complète : vous pouvez choisir entre une interface avec ou sans tiroir d’applications, modifier les thèmes, ajuster l’apparence et la disposition des icônes, bref, tout ce qu’on attend d’un Android moderne.
Côté mises à jour, Poco promet 4 ans de mises à jour logicielles, et 6 ans de mises à jour de sécurité. C’est une bonne surprise, surtout dans cette gamme de prix.
Mais il y a un point qui fâche. Poco semble avoir décidé de faire un petit retour dans le passé, à l’époque sombre d’Android, avec une avalanche d’applications préinstallées. Le M7 Pro arrive avec une tonne de bloatware, ce qui peut vraiment gâcher l’expérience au déballage.
Heureusement, la majorité de ces applications peuvent être désinstallées manuellement.
Côté performances, le smartphone embarque une puce signée Mediatek, la Dimensity 7025 Ultra. C’est une puce milieu de gamme gravée en 6 nm, qui offre un gain de 10 à 30 % sur les différents benchmarks par rapport à l’Helio G99 qu’on retrouvait sur le modèle de l’an dernier.

Dans mon utilisation personnelle, le téléphone s’est montré fluide dans l’ensemble. Il y a bien quelques ralentissements quand on le pousse un peu, mais rien de vraiment gênant dans une utilisation quotidienne.
En ce qui concerne les jeux vidéo, vous pouvez jouer à des titres en 3D comme PUBG, à condition de baisser les paramètres graphiques pour garder une bonne fluidité. Sur des jeux plus exigeants comme Genshin Impact ou Solo Leveling, l’expérience est assez médiocre, même en réglant les graphismes au minimum.
Caméra du Poco M7 Pro
Le Poco M7 Pro embarque une caméra principale signée Sony, avec un capteur de 50 MP et une ouverture de f/1.5.
Les résultats sont plutôt satisfaisants. Les photos sont nettes, avec une bonne quantité de détails, et les couleurs sont assez naturelles. J’ai également apprécié la plage dynamique, qui permet de préserver pas mal d’information dans les zones sombres et claires.
Certes, certaines images peuvent paraître un peu plates ou manquant de contraste, surtout dans des scènes compliquées. Et en basse lumière, on sent que le capteur atteint vite ses limites : les photos deviennent plus bruitées, moins précises. Mais dans l’ensemble, pour un smartphone de cette gamme, le capteur principal du Poco M7 Pro fait le travail, surtout si vous avez l’habitude de partager vos clichés sur les réseaux sociaux.





Autonomie du Poco M7 Pro
Le Poco M7 Pro embarque une grosse batterie de 5110 mAh, ce qui laisse espérer une bonne autonomie.
D’après mon expérience, le smartphone tient sans problème une journée complète avec une utilisation standard — ce qui reste dans la moyenne pour ce type d’appareil. En lecture de contenu multimédia, vous pouvez espérer environ 12 heures d’autonomie, ce qui est correct.
Côté recharge, le Poco M7 Pro supporte une charge rapide filaire de 45 W. Il faut compter environ 1h06 pour une recharge complète de 0 à 100 %, ce qui est plutôt efficace pour un smartphone de cette gamme.
Poco promet aussi 4 ans de mises à jour logicielles et 6 ans de mises à jour de sécurité, ce qui est vraiment appréciable. C’est bien de voir les constructeurs chinois commencer à faire des efforts dans ce domaine.
Bien sûr, à ce prix-là, il faut faire quelques concessions. Les performances ne sont pas exceptionnelles, mais elles restent tout à fait acceptables pour une utilisation classique. Ce n’est pas honteux pour un appareil à 200 euros.
Mon principal reproche, en revanche, concerne le nombre ahurissant d’applications préinstallées. Franchement, j’ai dû passer plus d’une heure à tout désinstaller. C’est un vrai retour aux années sombres d’Android, et j’espère que Poco corrigera ça à l’avenir. Un autre points négatifs à déplorer est l’absence de capteur grand angle.