Les négociateurs de l’Union européenne ont récemment abouti à un accord historique sur les premières règles mondiales régissant l’intelligence artificielle (IA), marquant une étape cruciale vers un cadre juridique pour la technologie, y compris les services d’IA générative tels que ChatGPT.
Cet accord, qui représente une avancée majeure malgré des divergences sur des questions controversées, notamment l’IA générative et l’utilisation de la reconnaissance faciale par la police, a été signé en tant que compromis politique provisoire par les négociateurs du Parlement européen et des 27 États membres de l’Union.
Le commissaire européen Thierry Breton a souligné l’importance de cet accord en faisant de l’UE le premier continent à établir des règles claires pour l’utilisation de l’IA. Cependant, la mise en œuvre de la future loi n’est prévue qu’en 2025 au plus tôt, avec des détails spécifiques sur son contenu qui restent encore limités à ce stade.
Initialement conçue pour atténuer les risques associés à certaines fonctions de l’IA en fonction de leur niveau de dangerosité, la loi sur l’IA a suscité des débats houleux, notamment sur l’inclusion des modèles de base. Des services d’IA générale tels que ChatGPT et le chatbot Bard de Google ont été particulièrement au cœur des discussions.
Les modèles de base, considérés comme l’un des principaux points de discorde, ont finalement trouvé un compromis malgré l’opposition de la France, qui plaidait en faveur de l’autorégulation pour soutenir les entreprises européennes d’IA générative face à la concurrence des géants américains.
Selon les termes de l’accord, les modèles de base les plus avancés, présentant des « risques systémiques » importants, feront l’objet d’un examen approfondi et seront tenus de divulguer des informations plus détaillées, y compris la puissance de calcul utilisée pour former ces systèmes. Cette avancée vise à équilibrer l’innovation technologique avec la nécessité de réglementer les applications potentiellement risquées de l’IA.