POCO a discrètement lancé en France sa première tablette, la Xiaomi Poco Pad. Comme souvent avec la marque, il s’agit d’une variante d’un autre modèle Xiaomi, en l’occurrence la Redmi Pad Pro. Les différences se limitent au logo et à quelques ajustements logiciels.
On retrouve un écran LCD de 12,1 pouces avec une résolution de 2560 × 1600 pixels et un taux de rafraîchissement de 120 Hz. La tablette embarque un processeur Snapdragon 7s Gen 2, déjà apprécié sur la Redmi Pad Pro.
Côté autonomie, elle est équipée d’une batterie de 10 000 mAh avec une charge rapide de 33 W. Elle tourne sous Android 14 avec HyperOS, légèrement optimisé pour les tablettes.
Un design simpliste
Le Poco Pad ne cherche pas à en mettre plein la vue avec son design, et c’est peut-être ce qui le rend si séduisant. Minimaliste, robuste et bien construit, il reprend la formule du Redmi Pad Pro avec une finition légèrement différente. Son châssis en aluminium monobloc inspire confiance, et la finition mate résiste aux traces de doigts. À 571 g, il offre une prise en main confortable malgré sa taille imposante.
L’écran LCD de 12,1 pouces, haute résolution et compatible Dolby Vision, promet une expérience visuelle immersive sans distractions inutiles comme une encoche. Les bordures sont fines et uniformes, et la caméra frontale de 8 MP se fait discrète. À l’arrière, le module photo de 8 MP accompagné d’un flash LED ressort un peu, mais sans compromettre la stabilité de la tablette posée à plat.
Le Poco Pad fait l’impasse sur la connectivité cellulaire, mais compense avec un emplacement pour carte microSD et un excellent système audio à quatre haut-parleurs Dolby Atmos. Il ne réinvente pas la roue, mais son allure sobre et sa conception haut de gamme en font un appareil plaisant à utiliser et agréable au toucher.
Du LCD pour le Xiaomi Poco Pad
L’écran est un élément clé de l’expérience utilisateur sur tablette, et le Poco Pad mise sur un grand panneau LCD IPS de 12,1 pouces. Bien qu’il fasse l’impasse sur l’OLED(compréhensible vu le prix), il compense avec une résolution de 2560 x 1600 pixels (249 ppp), un taux de rafraîchissement de 120 Hz et un échantillonnage tactile de 240 Hz. La profondeur de couleur de 12 bits et la prise en charge de Dolby Vision renforcent son attrait pour la consommation de contenus multimédias, même si l’absence de HDR10 limite certaines possibilités, notamment sur YouTube.
Protégé par du Gorilla Glass 3 contre les rayures, l’écran affiche une luminosité nominale de 500 nits et peut atteindre un pic de 600 nits en mode automatique. Lors de nos tests, nous avons mesuré 488 nits en manuel et 564 nits en automatique, avec une luminosité minimale de 2,1 nits, idéale pour un usage nocturne.
Le Poco Pad propose quatre modes de rafraîchissement : Auto, 60 Hz, 90 Hz et 120 Hz
Des performance correcte mais un logiciel pas pansé pour les tablettes
Le Poco Pad tourne sous HyperOS 1.0.1, basé sur Android 14, un système que Xiaomi déploie progressivement sur ses nouveaux appareils. Visuellement, il reste proche de MIUI, avec un design légèrement plus plat et des bords plus arrondis. Cependant, il impose le centre de contrôle sans possibilité de revenir à l’affichage classique des notifications. Malgré cela, la fluidité et la réactivité du système sont au rendez-vous, grâce à des optimisations visant à réduire la latence et à améliorer la gestion des tâches.
Toutefois, l’expérience logicielle n’est pas exempte de défauts. Contrairement aux tablettes Samsung, dont l’interface est pensée pour le grand format, HyperOS semble manquer d’adaptations spécifiques aux tablettes. Un exemple frappant est la gestion des paramètres rapides : lorsqu’ils sont affichés, ils n’occupent qu’un quart de l’écran, laissant une grande partie inutilisée. Ce genre d’incohérences donne parfois l’impression que le logiciel n’exploite pas pleinement le potentiel du format tablette.
Le Poco Pad est équipé du Snapdragon 7s Gen 2, une puce gravée en 4 nm qui se présente comme une version légèrement plus rapide du Snapdragon 6 Gen 1. Ce chipset repose sur un processeur octa-core combinant quatre cœurs Cortex-A78 à 2,4 GHz et quatre Cortex-A55 à 1,95 GHz.
En usage quotidien, la Xiaomi Poco Pad se montre fluide et réactive. La navigation dans l’interface, le lancement des applications et l’exécution des tâches se déroulent sans ralentissement notable. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une puce haut de gamme, ses performances restent solides pour un appareil de milieu de gamme. D’ailleurs, le Poco Pad se rapproche des résultats du Xiaomi Pad 6, qui embarque un Snapdragon 870, un processeur certes plus puissant mais vieillissant.
Caméras du Xiaomi Poco Pad
Le Xiaomi Poco Pad embarque deux capteurs photo de 8 MP : un à l’arrière avec autofocus et flash LED, et un à l’avant pour les appels vidéo. Comme les deux capteurs sont identiques, la qualité des clichés reste similaire, que ce soit pour la caméra principale ou les selfies.
Les photos prises avec la caméra arrière sont correctes, offrant une netteté et des détails acceptables, ainsi qu’une bonne gestion de la plage dynamique. Toutefois, les couleurs paraissent légèrement atténuées. En bonne luminosité, le rendu est satisfaisant, mais dès que la lumière diminue, les clichés deviennent plus doux et granuleux. Malgré cela, la qualité reste convenable pour une tablette, qui n’est de toute façon pas destinée à remplacer un smartphone en matière de photographie.
Une très bonne autonomie
L’autonomie de la Xiaomi Poco Pad m’a vraiment surpris. Avec sa batterie de 10 000 mAh, elle tient facilement deux jours en usage classique, incluant YouTube et la navigation web. En revanche, l’autonomie chute plus rapidement en jeu, un point à prendre en compte.
La recharge complète de 0 à 100 % prend 2 heures et 4 minutes avec le chargeur de 33 W, un temps justifié par la capacité élevée de la batterie.
Que ce soit pour le travail, le divertissement ou même en remplacement d’un ordinateur portable avec le clavier et le stylet, il se montre polyvalent. Ses performances sont solides, l’expérience logicielle est fluide et l’autonomie reste correcte. Certes, l’optimisation logicielle n’est pas au niveau des tablettes Samsung, et ne cherchez pas d’équivalent au mode DeX, mais à ce tarif, il reste l’un des meilleurs choix du marché.